Psychotherapie aus dem Netz

Le burn-out n’est pas un diagnostic clairement défini. Au quotidien, le mot est synonyme d’épuisement et de surmenage. Nous ne disposons d’aucun chiffre sur les cas recensés. Selon une étude du Secrétariat d’État à l’économie, le stress ressenti de manière subjective au poste de travail s’est accru ces dix dernières années. Cela ne signifie pas obligatoirement que le taux d’épuisement a augmenté.

Un sondage représentatif mené par l’université de Berne en 2014 révélait que près de 25% des personnes actives interrogées étaient assez ou très éreintées et épuisées sur le plan émotionnel. Ce chiffre est élevé, mais reste toutefois dans la moyenne européenne.

Un burn-out peut cacher une maladie grave nécessitant un traitement. Les professionnels des milieux spécialisés se posent aujourd’hui la question de savoir si le burn-out et la dépression sont deux maladies distinctes ou simplement deux synonymes désignant une seule et même maladie. Bien souvent, les symptômes, les effets et les traitements se recoupent fortement.

Les symptômes du burn-out peuvent généralement être répartis en trois catégories: l’on est épuisé, tant au niveau émotionnel que physique, abattu et apathique. Une indifférence croissante et un certain cynisme vis-à-vis du travail ou de l’environnement social se font jour. L’on est inefficace et incapable de livrer la qualité habituelle. Enfin, le degré d’amour-propre diminue. Ne pas prendre au sérieux de tels symptômes peut créer une situation dangereuse. À un stade avancé, il n’est par exemple pratiquement plus possible de différencier un burn-out d’une dépression. D’autres symptômes révèlent également un déséquilibre de l’état psychique: perte du sommeil, abattement chronique, anxiété, sentiment d’appréhension incontrôlable, tension et nervosité permanentes.

Aussi surprenant soit-il, dans de nombreuses études, les interventions en ligne ont permis de réduire les symptômes dépressifs, les troubles de panique ou encore les anxiétés sociales. De tels programmes basés sur le web s’adressent en premier lieu aux personnes qui ne peuvent, ne veulent ou ne doivent pas se rendre immédiatement chez un thérapeute.

Oui, fortement. Il est possible de tester des programmes sérieux. Ils expliquent les facteurs psychologiques à l’origine des symptômes et les possibilités de les contrer. Ils guident l’utilisateur en lui proposant des exercices en vue de devenir plus actif, d’affronter certaines situations, d’avoir des pensées plus salutaires ou de se détendre physiquement. Dans le pire des cas, l’utilisateur ne parvient pas à appliquer ces exercices. L’expérience montre que si les programmes ne sont d’aucun secours ou n’apportent pas une aide suffisante, de nombreux utilisateurs se tournent vers une psychothérapie.

Les programmes sérieux se basent sur des méthodes scientifiques de psychothérapie. Lorsque l’on choisit un programme sur internet, il faut s’assurer que le site web du prestataire renvoie à des études scientifiques et présente des preuves tangibles de l’efficacité du programme.

Non. Selon certaines études, les programmes en ligne particulièrement efficaces proposent également à l’utilisateur d’être suivi par un thérapeute. Pour de nombreuses personnes en effet, il est difficile de rester motivé et d’étudier le programme à fond sans ce soutien supplémentaire. Il existe néanmoins des programmes qui ne proposent pas de suivi et qui sont efficaces.

Bien plus que cela. Ils peuvent contribuer à prévenir et à réduire les troubles psychiques. Il n’en reste pas moins que si les troubles prennent une certaine ampleur, les applications en ligne ne sont plus d’aucune aide. Dans une telle situation, il faudrait prendre contact sans attendre avec un médecin ou un psychothérapeute.