Comment avoir un mental d’acier

Nous entraînons notre force, notre technique, notre endurance. Mais notre mental? Notre façon de penser influence nos performances de manière décisive.

Texte: Julie Freudiger

Images: Unsplash

3 mn

13.07.2021

Sportpsychologe Jörg Wetzel macht Leistungssportler mental stark. Mais ses conseils ne profitent pas seulement aux pros.

Naît-on forcément gagnant ou perdant?


Non. Il y a encore trente ans, on pensait qu’un tiers des performances et de la force mentale était acquis et que les deux tiers étaient innés. Mais c’est exactement l’inverse: les deux tiers sont acquis. Nous pouvons contrôler notre psyché et travailler sur notre personnalité pour être mentalement plus forts et plus résilients.

 

Comment les sportifs gèrent-ils la nervosité et la pression?


Les pensées négatives et le doute sont toujours là, mais ils atteignent leur paroxysme juste avant la compétition. Il faut s’y préparer et appliquer par exemple la technique du stop: dire stop, respirer profondément et répéter intérieurement une ou deux pensées motivantes. Les athlètes doivent s’exercer à cette programmation mentale pendant l’entraînement. Le focus est également important: il est préférable de ne pas se concentrer uniquement sur le résultat, mais d’accorder autant d’attention au processus. Quand on épuise tout son potentiel lors de la compétition, on peut perdre et être heureux quand même.

 

«Si ma seule motivation c’est d’être meilleur que les autres, je n’aurai plus plaisir à faire du sport et ne serai plus assez altruiste.»

Jörg Wetzel, Sportpsychologe

Malheureusement, dans le sport, la seule chose qui compte souvent c’est le résultat.


Bien sûr, ce qui distingue l'athlète de compétition, c'est qu'il ou elle se définit fortement via ses performances. Mais cela ne devrait pas s’arrêter là. La base, c’est le bien-être psychique. Si ma seule motivation c’est d’être meilleur que les autres, je n’aurai plus plaisir à faire du sport et ne serai plus assez altruiste.

 

Quel peut être le rôle de l’entraînement mental?


Un jour, j’ai reçu la visite de Jan Lochbihler, recordman du monde en titre de tir sportif, qui se plaignait de problèmes de motivation. Il a alors eu l’idée d’établir un record du monde. Quelques mois plus tard, il atteignait son objectif – grâce à son état d’esprit. D’autres athlètes avaient probablement l’intention de battre le record du monde lors de cette compétition. Mais ils n’ont pas su gérer leur nervosité.

 

Il ne faudrait donc pas penser uniquement à l’objectif?


Le plus important, c’est de ne pas réfléchir du tout au bon moment. Pendant l’effort, il faut laisser le corps, c’est-à-dire le subconscient, prendre les commandes. Si vous demandez à un sportif, directement après la compétition, pourquoi il a gagné, il est probable qu’il ne puisse pas vous répondre. Sa performance relève de l’automatisme, de l’intuition ou du subconscient. La tête, le rationnel, n’étaient pas sollicités.

 

Vous intégrez le subconscient dans l’entraînement. Quel en est le principe?


J’ai suivi une athlète qui n’avait pas pu s’entraîner correctement pendant les mois qui ont précédé les Jeux Olympiques, en raison d’une blessure. Nous avons calculé qu’elle avait déjà réalisé des milliers de sauts durant sa carrière. Et le corps ne l’oublie pas en quelques semaines. Tout était dans sa tête. Au moyen de visualisation, de transe et de relaxation, nous nous sommes entraînés mentalement à réaliser le saut idéal. Et cela a fonctionné: elle a obtenu un diplôme olympique. L’athlète a dû apprendre à faire confiance à son corps.

 

««Douter de soi est une bonne chose, cela montre que vous avez le désir d’évoluer»»

Jörg Wetzel, Sportpsychologe
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Que puis-je apprendre des sportifs de haut niveau pour mon quotidien?


Par exemple, qu’il faut aborder les journées avec une attitude positive. Nous sommes libres de formuler nos pensées positivement ou négativement. Je conseille d’adopter un rituel à la fin de la journée de travail: notez tout ce que vous devez encore faire. Puis rangez cette liste jusqu’au lendemain. Ainsi, vous vous débarrassez mentalement des tâches qu’il reste à faire. Écrivez ensuite ce qui vous a réussi aujourd’hui, ce dont vous êtes fier-ère, et le sentiment que vous souhaitez éprouver en vous levant le lendemain matin. Allez vous coucher avec des pensées positives.

 

Cela a l’air simple. Mais de nombreuses personnes doutent d’elles-mêmes.


Douter de soi est une bonne chose, cela montre que vous êtes capable de vous remettre en question. Mais les doutes ne doivent pas être pris pour argent comptant. C’est ce qu’affirme un multiple médaillé aux Jeux Olympiques: dès qu'il a cessé de prendre ses pensées – principalement ses propres doutes – au sérieux, il a pu donner le meilleur de lui-même.

 

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