Quelques idées reçues passées au crible

Vous aimez boire un verre de vin avant d’aller au lit en pensant que vous dormirez mieux? Selon une étude du neurologue Mahesh Thakkar de l’université du Missouri, l’on tombe plus rapidement dans les bras de Morphée grâce à l’alcool, mais ce dernier perturbe les phases de sommeil profond. En cause, l’adénosine, un messager chimique qui provoque la somnolence. Boire un verre de vin avant d’aller se coucher augmente fortement le taux d’adénosine dans l’organisme, ce qui perturbe notre rythme circadien, rend notre sommeil plus agité et engendre des réveils plus fréquents pendant la nuit.

Le café ragaillardit, car la caféine stimule les glandes surrénales à produire de l’adrénaline, l’hormone du stress. Son effet est de courte durée toutefois. Une heure après avoir bu une tasse de café, l’on se sent à nouveau fatigué. Qu’est-ce qui peut alors aider? Une autre tasse de café bien sûr! Une petite lueur d’espoir tout de même: les chercheurs de l’université Johns Hopkins de Baltimore ont découvert que la caféine a un effet positif sur la mémoire à long terme.  

1, 2, 3, 4 ... 100 moutons, et le sommeil ne veut toujours pas venir. Ce n’est pas étonnant, car compter les moutons tape sur les nerfs. D’après des scientifiques de l’université d’Oxford en Grande-Bretagne, mieux vaut se concentrer sur une scène relaxante, comme une plage paradisiaque ou un lac de montagne isolé, pour s’endormir plus facilement.

Les causes de la diarrhée peuvent être multiples. Parmi elles, le stress, les virus, les bactéries, l’intolérance aux médicaments, les intoxications alimentaires et les inflammations intestinales. Le coca reste un remède maison couramment utilisé pour lutter contre la diarrhée. Malheureusement, il ne sert à rien. Car le sucre qu’il contient risque d’accentuer les symptômes. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), mieux vaut privilégier les solutions d’électrolytes pour compenser la perte de fluides et de minéraux. Si la diarrhée est causée par le stress, certains exercices de relaxation peuvent s’avérer utiles. Et si la diarrhée dure plus de trois jours, une consultation chez le médecin s’impose.  

S’étirer avant et après une séance de sport permet-il de prévenir les courbatures? Pas tout à fait. Les courbatures sont la conséquence de petites déchirures des fibres musculaires qui surviennent lors d'un effort important. Les étirements ne «referment» pas les déchirures. Pourtant, selon l'Association sportive académique de Zurich (ASVZ), le stretching avant et après le sport permet de préparer de manière optimale les articulations, les muscles, les nerfs ainsi que les vaisseaux à l'effort physique et d'assurer ensuite la détente nécessaire. D'ailleurs, même pendant le travail, il vaut la peine de s'étirer de temps en temps. Cela favorise la capacité de concentration et stimule la circulation sanguine.  

Certains pensent que pratiquer une activité physique soutenue avant d’aller se coucher leur permettra de s’endormir plus facilement. C’est faux. Les scientifiques de l’EPF de Zurich sont parvenus à une conclusion différente après avoir analysé 23 études: Les personnes qui pratiquent un sport intensif moins de 60 minutes avant d'aller se coucher mettent plus de temps à s'endormir. Néanmoins, le sport a un impact positif sur le système immunitaire, le métabolisme et le bien-être. Une activité physique d’intensité modérée avant d’aller au lit n’est donc pas préjudiciable.  

Un vieux truc de grand-mère : pour guérir un rhume pendant la nuit, il suffit de boire un bon thé additionné de rhum avant d’aller se coucher. Les boissons chaudes comme le thé peuvent certes avoir un effet expectorant, mais l'alcool affaiblit le système immunitaire. Par conséquent, lors du prochain rhume, buvez le thé pur et misez plutôt sur une cuillère à soupe de miel - il a un effet antibactérien et anti-inflammatoire.  

Faux, affirme Jürg Kuoni, spécialiste du stress, dans une interview accordée au "Tages-Anzeiger". Être actif pour se régénérer permet de mieux se reposer que les personnes qui se contentent de paresser pendant leur temps libre. Son credo : faire quelque chose qui fait plaisir. Mais il ne faut pas exagérer non plus. Notre proposition pour votre prochain programme dominical: une promenade l’après-midi, suivie d’un bon livre et d’un bon repas le soir.  

Passer quatre semaines à la plage, au soleil, bien manger, découvrir de nouvelles cultures. Cela vous semble reposant ? Et ça l’est, bien entendu. Mais pas plus qu’un séjour de courte durée. En effet, les préparatifs des vacances à eux seuls mettent en joie et procurent un sentiment de détente. Dans une enquête, deux experts britanniques en études de marché, David Gilbert et Junaida Abdullah, ont constaté que les personnes qui préparaient ou venaient de préparer un voyage étaient plus satisfaites que celles qui n’avaient pas prévu de vacances. Si l'on veut ressentir ces sentiments de bonheur plusieurs fois par an, il faut donc répartir ses jours de vacances sur plusieurs périodes plus courtes. Et attention : quatre semaines à la plage peuvent paraître séduisantes, mais si l'on ne passe pas ce temps à être actif (voir mythe 8), le repos ne sera pas vraiment au rendez-vous.  

Se blottir confortablement dans une couverture, éteindre la lumière et regarder la télé: pour de nombreuses personnes, c’est un rituel du soir. Néanmoins, des études révèlent que le scintillement des images et le son du téléviseur perturbent considérablement le sommeil. Et comme le souligne une étude du Lighting Research Center du Rensselaer Polytechnic Institute de Troy à New York, il en va de même pour la lumière bleue émise par les tablettes et les smartphones.

Regarder la télé pendant plus de deux heures avant de se coucher diminue de 23% la production de mélatonine. Essentielle à la qualité du sommeil, cette hormone régit le rythme circadien de notre organisme. Chez les jeunes, la lumière bleue à ondes courtes émises par les tablettes et les smartphones perturbe encore plus la libération de mélatonine. Dans une étude de suivi, les scientifiques ont constaté que le même effet se produit chez les adolescents au bout d’une heure seulement.