Comprimé sur comprimé: accro aux médicaments

l’addiction menace la santé et altère la qualité de vie. La prudence est aussi de mise avec certains traitements.

Texte: Julie Freudiger

Images: iStock

5 mn

17.09.2021

Les multiples visages de la dépendance. Non seulement les drogues, l'alcool et le tabac, mais aussi les médicaments peuvent rendre dépendant. Souvent insidieuse et inaperçue. En effet, les médicaments sont facilement accessibles et ne sont pas problématiques. Or, selon les estimations, environ 400 000 personnes en Suisse prennent chaque jour des médicaments susceptibles de créer une dépendance: Une consommation qui est inquiète. S’ils ne sont pas pris correctement, les somnifères et les tranquillisants du groupe des benzodiazépines, les hypnotiques appelés «médicaments Z» et les analgésiques puissants à base d’opiacés présentent un fort risque d’addiction.

Après la dépendance à la nicotine et à l’alcool, la dépendance à la nicotine et à l’alcool est déjà à l’origine de la dépendance. Les médicaments pour traiter les troubles de l’attention et de l’hyperactivité, c’est-à-dire la Ritaline, peuvent être dépendants et ne devraient être pris que pour traiter un Thada. Il en va de même pour les médicaments contre la toux avec les principes actifs du code-créancier ou du dexomomethorphane qui sont délibérément dosés et consommés de manière abusive.

««L’addiction est une maladie qui permet d’éviter et de guérir,»

Domenic Schnoz, Directeur ZFPS

Quand peut-on parler de dépendance?

Tous les médicaments ne rendent pas accro. Même en cas de prise prolongée. Si beaucoup de médicaments créent une accoutumance, à l’image des antidépresseurs, il ne s’agit pas d’une réelle dépendance. Le corps et l’esprit s’habituent simplement à leur effet et réagissent à l’arrêt du traitement. 

Mais alors, qu’est-ce que la dépendance? «La dépendance est une maladie qui fait l’objet d’un diagnostic médical. Il ne s’agit en aucun cas d’un manque de volonté», explique Domenic Schnoz, directeur du Centre zurichois pour la prévention des abus de substances addictives (ZFPS). «L’addiction est une maladie évitable et, surtout, guérissable.» Pour établir un diagnostic de dépendance, au moins trois des six symptômes suivants doivent avoir été présents au cours des douze derniers mois: 

  • Un besoin irrépressible ou une forte envie de prendre le médicament.
  • Le développement d’une tolérance au médicament. C’est-à-dire la nécessité d’augmenter la dose ou la fréquence de prise du médicament pour obtenir le même effet.
  • Des symptômes physiques de manque dès qu’on arrête le médicament ou qu’on réduit la dose.
  • Un faible contrôle sur le moment et la fréquence des prises.
  • Le délaissement d’autres activités pour pouvoir se procurer la substance, la consommer ou récupérer après.
  • Des conséquences clairement visibles. 

Seul un spécialiste peut toutefois conclure à une addiction. En effet, les critères d’évaluation de la dépendance se distinguent souvent du diagnostic médical, explique Domenic Schnoz. «Ce n’est pas parce que je ne tremble pas en me levant le matin et que je ne me précipite pas sur un verre de vin que je ne suis pas dépendant.» 

«ils doivent poser des questions, bien s’informer et envisager d’autres solutions.»»

Domenic Schnoz, Directeur ZFPS

Le terreau de la dépendance

La prise d’un médicament sur ordonnance hors prescription ou hors du cadre établi (à trop forte dose, pendant trop longtemps ou sans nécessité médicale) constitue un facteur particulièrement propice au développement d’une addiction. Ces abus peuvent mettre la vie en danger, surtout s’ils s’accompagnent d’une consommation d’alcool ou d’autres substances.

Bien que le risque soit plus faible, l’addiction peut aussi s’installer avec une prise de médicament sous surveillance médicale. La dépendance à un faible dosage, par exemple, est difficile à détecter, car il n’y a pas d’augmentation de la dose. Qui plus est, les signes du manque sont identiques aux symptômes initiaux. Ainsi, l’agitation et l’anxiété peuvent réapparaître lorsqu’une personne arrête de prendre ses somnifères et ses tranquillisants. Ce qui passe pour des symptômes est en réalité la manifestation du manque. 

Toutes les parties prenantes ont un rôle à jouer pour prévenir la dépendance. «Le médecin doit prescrire le médicament avec soin et surveiller sa prise. Mais les patients ont également une responsabilité: ils doivent poser des questions, bien s’informer et envisager d’autres solutions», explique le spécialiste des addictions Domenic Schnoz. En cas d'incertitude, il est permis de demander un deuxième avis. Règle absolue : les médicaments soumis à ordonnance ne peuvent être prescrits que par un médecin traitant et doivent être adaptés aux éventuels autres médicaments du patient.

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Alternatives et sevrage

Si vous ou l’un de vos proches avez l’impression d’être dépendant d’un médicament, vous devez solliciter de toute urgence un soutien professionnel. Se lancer de soi-même dans un sevrage radical n’est pas une bonne idée. D’une part, il est presque impossible d’y arriver par sa simple volonté. Et d’autre part, cela peut entraîner des complications graves, voire mortelles. L’approche thérapeutique choisie dépend de la situation et des préférences de chaque personne. Sevrage à domicile avec l’aide de son médecin de famille, prise en charge ambulatoire dans un établissement approprié, hospitalisation: plusieurs solutions sont possibles. 

S’ils peuvent constituer un pilier important du traitement, les médicaments ne sont pas la réponse à tous les problèmes. Les somnifères et les tranquillisants, en particulier, sont à réserver aux situations de crise et ne doivent pas être utilisés de façon permanente. Mais en dehors des traitements médicamenteux, il n’y a pas de solution unique.

«Thérapie comportementale, physiothérapie ou médecine alternative: chaque personne doit trouver ce qui l’aide. Pour les problèmes de douleur, par exemple, il y a des cas où la thérapie comportementale est plus bénéfique que les médicaments», indique Domenic Schnoz. Bouger davantage au quotidien, adapter son mode de vie, passer moins de temps assis, changer de matelas: tout cela peut contribuer à soulager la douleur. Bien souvent, les somnifères et les tranquillisants atténuent les symptômes, mais pas la cause. Ils n’offrent donc pas de solution durable. L’important est d’accompagner les personnes dans la durée et de s’attaquer au problème à tous les niveaux.

Accro au spray nasal?

En cas d’ennui, les spray nasal sont-ils désagréables? Mais c’est un problème: Les muqueuses se sont habituées rapidement au principe actif du spray et à l’effet de Rebound.

Une fois que l’effet a diminué, les muqueuses nasales sont encore plus importantes qu’auparavant. Il peut s’agir d’un rhume chronique, les muqueuses se dessèchent et sont déchirées, les saignements de nez fréquents sont la conséquence. Dans le pire des cas, il s’agit d’un «Steinnase». La sécheresse de la muqueuse nasale favorise l’apparition des bactéries qui font une odeur. Étant donné que le sens de l’odorat est endommagé, la panoplie n’est généralement plus importante.

Mettez votre nez en désintox

Les alternatives sont des Sprays avec des solutions de sel de mer ou des huiles essentielles et des douches nasales. S’il existe déjà une accoutumance, le nez doit être dans le «déménagement» 

  • De 100 à 0: un «déménagement» a besoin d’une grande volonté et le risque de rechute est élevé.
  • Réduction progressive: Remplir le spray nasal avec une solution saline après la moitié. Si le bouteille est à nouveau vide, retendre la solution saline. Continuer jusqu’à ce que seule la solution saline en bouteille soit comprise.
  • Thérapie 1 trous, tout d’abord un trou nez, puis le deuxième. 

En cas de symptômes forts, un médecin devrait demander conseil.

Services de consultation: où trouver du soutien?

suchtindex.ch
Le répertoire national des offres spécialisées dans le domaine des addictions, un service de la Centrale nationale de coordination des addictions.

 

suchtschweiz.ch
Le centre de compétences pour la prévention, la recherche et la transmission des connaissances dans le domaine des addictions propose sur son site Web des informations importantes sur le thème des addictions. Une liste exhaustive de points de contact en cas de problèmes de dépendance complète l'offre.

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