Im Pflegeheim: Gut aufgehoben statt abgeschoben

Der Umzug ins Pflegeheim ist für Betroffene und ihre Angehörigen oft ein schwieriges Thema. Dieser Schritt kann aber auch eine positive Erfahrung sein – für alle Beteiligten.

Texte: Irène Schäppi

Images: Colin Frei

4 mn

07.12.2023

À la table de jass de Margrit Kost et de ses amies, Veronika et Anna, l’ambiance est survoltée. Assises dans le restaurant baigné de lumière du centre de soins de Riedbach, les trois dames n’arrêtent pas de se taquiner et de se lancer de petites pointes. Elles rient beaucoup, mais restent concentrées, car chacune veut remporter la partie. C’est à Margrit que l’on doit ces moments de joie pétulante. À l’origine, cette habitante d’Adligenwil aujourd’hui âgée de 82 ans n’avait pas l’intention d’aménager un jour dans un centre de soins.

Quand il n’est plus possible de rester chez soi

L’histoire: jusqu’à l’automne 2022, Margrit Kost vivait seule dans un petit appartement du centre de la commune lucernoise d’Adligenswil et faisait partie intégrante de la vie du village. Au café ou entre amies: Margrit Kost et son déambulateur ne rataient pratiquement aucune partie de jass. "Nous avons essayé de préserver l'autonomie de notre mère aussi longtemps que possible", se souvient son fils Andreas Kost, "mais en raison de la sclérose en plaques dont elle souffrait depuis de nombreuses années, de plus en plus de difficultés de mouvement et de coordination se faisaient sentir avec l'âge".

Un exercice de corde raide aussi bien pour Andreas Kost que pour sa sœur Regula Savelkoul. Après le décès de leur père, les poussées de la maladie sont devenues plus fréquentes et aiguës, les chutes se sont multipliées. «Bien souvent, nous ne savions pas ce qui nous attendait après une chute», se souvient Andreas. La situation était stressante, mais pas que pour les enfants. «Je ne me plains jamais et suis une vraie tête de mule», précise Margrit. Est-ce une marque d’égoïsme?

Pur égoïsme. Oui et non, répondent les enfants. Ils partent plutôt du principe que leur mère avait plutôt du mal à accepter le caractère éphémère de la vie. 

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Parents et enfants: lorsque les rôles s’inversent

L’année dernière, quand les problèmes et les petits accidents de Margrit sont pratiquement devenus quotidiens, il a fallu aborder la question d’un éventuel déménagement en EMS. Andreas: «Ces discussions n’étaient ni franches ni neutres. C’étaient des conversations et des échanges houleux, chargés en émotions». Pour les enfants aussi, il est difficile d’être confrontés à la fragilité de leurs propres parents. Regula ajoute: «On a beau s’y préparer, c’est douloureux de voir que les rôles sont soudain inversés. Ni Andreas ni moi n’étions capables de nous occuper de notre mère en cas d’urgence. Nous avons donc cherché une solution provisoire et pu la placer pour un séjour de courte durée au centre de soins Riedbach.»

Vivre à l’essai dans un centre de soins

«Il est difficile d’admettre que l’on doit se faire aider. Et il est encore plus difficile d’accepter le soutien des autres. Beaucoup de personnes âgées consentent à se faire aider lorsqu’elles n’ont vraiment plus d’autre choix», explique Nicole Winkler, directrice du centre de soins Riedbach. «C’est pourquoi nous proposons des séjours de courte durée qui n’excèdent pas deux mois, par exemple après une hospitalisation, pour récupérer, ou pour faire un essai.» Margrit devait y rester trois semaines.

Une bouffée d’air – malgré les remords

Trois semaines qui ont tout changé pour les enfants de Margrit. «Cette situation d’incertitude permanente et la peur qui y était associée ont soudain disparu et nous pouvions enfin nous reposer», déclare Andreas, qui a encore mauvaise conscience, tout comme sa sœur. «Nous avions parfois l’impression de nous être débarrassés de notre mère», explique-t-il, visiblement ému. «Cela a aussi été un grand changement pour nous de ne plus voir notre mère dans son environnement habituel.» Malgré tout, les enfants de Margrit ne regrettent pas leur décision. Ils savent que leur mère est prise en charge 24 heures sur 24 et qu’ils peuvent lui rendre visite pour déjeuner ou prendre un café avec elle. De plus, Margrit a pu aménager son espace de vie avec ses meubles et Regula change la décoration des lieux en fonction des saisons. Pour le plus grand plaisir des employés du centre de soins, qui attachent une grande importance à la décoration intérieure.

Une nouvelle étape qui commence

Margrit semble être à sa place. Une lueur d’espièglerie brille toujours dans ses yeux, notamment lorsqu’elle répète qu’elle n’a jamais voulu s’installer ici. «Il y a toujours de l’animation ici», dit-elle gaiement en évoquant les manifestations organisées au centre autour de la danse et du chant. Elle évoque aussi la gymnastique dans le fauteuil, ses rendez-vous chez l’esthéticienne qui lui teint régulièrement les cils et ceux, hebdomadaires, au salon de coiffure du centre. Le seul hic, pour Margrit, est d’aller tôt au lit. C’est pourquoi elle a rapidement créé, après avoir emménagé définitivement, un groupe de jass avec l’aide de l’équipe de direction des soins. Il se passe toujours quelque chose à Riedbach!

Conseils de la spécialiste

«Planifier la dernière étape de la vie est un tabou pour de nombreuses familles et soulève beaucoup d’émotions. Il est donc important de parler le plus tôt possible avec vos parents de la manière dont ils aimeraient vivre à un âge avancé. Que souhaitent-ils, quelles sont les offres d’aide existantes, quelles formes d’habitat ou institutions entrent en ligne de compte? Même s’ils espèrent rester autonomes le plus longtemps possible, une maladie ou une chute peut rapidement changer la donne. Dans de tels cas, le risque existe que les proches et les personnes concernées doivent soudain agir de manière étrangère plutôt qu'autonome. Quoi qu'il en soit, il faut du temps pour choisir la bonne maison. Il faut bien réfléchir à la question. De plus, de nombreux établissements médico-sociaux ont de longs délais d'attente", explique Nicole Winkler, directrice du centre de soins Riedbach.

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