Mit einem Bein mitten im Leben

Nous voulons tous mener une vie active et épanouie. Le fonds PluSport pour prothèses et dispositifs techniques aide les personnes souffrant d’un handicap physique à être actives et à réaliser leurs ambitions sportives. Ce fonds aide les personnes handicapées à participer à des activités sportives en co-finançant des prothèses sportives. Nous avons recueilli le témoignage de trois personnes qui ont bénéficié du fonds PluSport pour prothèses et dispositifs techniques.

Christoph

Christoph, 31 ans, a soif de connaissances. Il aime la nature, les animaux et le travail en plein air. Au départ, Christoph ne savait pas ce qu’il voulait faire dans la vie; le monde offrait tellement de possibilités. Il a d’abord appris le métier de forestier-bûcheron, puis a passé quelque temps à chercher du travail. Il a ensuite fait un apprentissage de couvreur avant de revenir à son métier d’origine. Il a toujours aimé l’exercice et le sport. Il s’est essayé à toute une série d’activités, allant du ski, du snowboard et de la gymnastique à l’athlétisme, au golf, au tir à l’arc et à l’escalade.

L’impensable s’est produit le 12 mai 2020, lorsqu’il a perdu une jambe dans un accident de travail dans la forêt. La vie a soudainement changé pour Christoph et son monde s’est rétréci. «Pour gérer ce traumatisme et déterminer ce que je voulais faire dans ces nouvelles circonstances, j’ai suivi une thérapie interpersonnelle», explique Christoph. «À la clinique de réadaptation de Bellikon, j’ai eu l’idée de faire une formation d’assistant en promotion de l’activité physique et de la santé, dans le but d’utiliser mon expérience pour aider d’autres patient-es pendant leur réadaptation.» Au cours de son séjour à la clinique, Christoph a pratiqué de nombreux sports en fauteuil roulant, comme le basket et l’unihockey. «C’était une belle expérience, et cela m’a permis de profiter à nouveau de la vie, se souvient-il. Plus je peux faire du sport, plus je suis heureux».

Depuis qu’il a sa nouvelle articulation et sa prothèse sportive, Christoph s’est remis à l’escalade, fait du vélo tous les jours, va au bowling et joue au minigolf, au golf et au tennis, s’essaie au tir à l’arc et fait de l’athlétisme. Christoph est ravi de ses progrès. «J’aimerais vivre une vie aussi normale que possible, et j’y arrive généralement». Il a également de grandes ambitions sportives: «J’ai pour objectif de repousser mes limites physiques et réaliser des performances de haut niveau», dit-il en pensant aux Jeux paralympiques de 2028.

Ann-Christin

Ann-Christin, 31 ans, est laborantine en biologie de formation. Elle aimait son travail et la moto. En 2018, Ann-Christin a perdu sa jambe droite dans une collision frontale avec sa moto. Elle a survécu grâce à l’aide que lui a apportée la personne qui roulait avec elle. Mais elle a dû renoncer à son métier qui exigeait d’elle beaucoup de déplacements. Ann-Christin étudie actuellement l’ingénierie médicale, ce qui était la prochaine étape logique pour elle. «Je peux m’inspirer de ma propre expérience pour concevoir des prothèses. Comme j’en porte une moi-même, je sais exactement les points à prendre en compte.»

Au début, elle voulait remonter sur une moto. «La première chose que j’ai faite pendant ma réadaptation a été de choisir une nouvelle moto. Je voulais continuer comme si de rien n’était. Ce n’est qu’après la réadaptation que j’ai réalisé à quel point l’accident allait affecter pour toujours ma vie quotidienne. Et c’est là que j’ai véritablement ressenti le traumatisme», avoue-t-elle. Après la réadaptation, Ann-Christin a développé un stress post-traumatique. Elle faisait des crises de panique lorsqu’elle voyait une moto ou entendait le moteur d’une moto. Grâce à une thérapie traumatique, elle sait aujourd’hui comment contrôler ces moments de panique. Aujourd’hui, elle va bien.

Mais elle a décidé de ne plus jamais remonter sur une moto. Ann-Christin aimerait bénéficier d’une prothèse sportive pour retrouver la sensation de liberté qu’elle avait en faisant de la moto. «La sensation de pouvoir courir, la puissance qui est libérée, c’est comme si j’étais un guépard, c’est incroyable», s’enthousiasme Ann-Christin. Elle a fait cette expérience en sprintant avec des supports en carbone. L’histoire d’Ann-Christin prend d’ores et déjà une fin heureuse, car elle a rencontré son fiancé durant la réadaptation. Avec lui, elle aimerait voyager dans l’hémisphère nord et contempler les aurores boréales.

Sophie

Sophie a 11 ans et est en 5e année. Lorsqu’on lui demande si elle fait partie des filles sportives de sa classe, elle répond «oui» sans réfléchir. Il s’avère que Sophie est une championne de sport. Elle joue au tennis depuis l’âge de quatre ans. Elle fait du ski, de la natation, du vélo et adore l’athlétisme.  Sophie a des amis et entretient une relation étroite avec sa sœur jumelle. Elle mène une vie normale, heureuse et active.

La seule différence est qu’elle est née avec une dysmélie à la jambe droite. Cela signifie qu’elle n’a pas de jambe inférieure du côté droit. Mais cela ne l’empêche pas de faire ce qu’elle aime. Sophie a des ambitions sportives. Elle participe à des compétitions et est souvent acclamée, même si elle est la dernière à franchir la ligne d’arrivée du 1000 mètres. Cet été, Sophie doit participer aux championnats paralympiques juniors allemands.

Grâce au don de la lame en fibre de carbone d’Elena Kratter, que l’athlète suisse a utilisé pour remporter le bronze au saut en longueur aux Jeux paralympiques de Tokyo, Sophie a pu augmenter considérablement sa distance de saut et améliorer d’une seconde sa performance au sprint de 60 mètres. «J’adore le sport et je me sens bien quand je bouge, explique Sophie. Je peux courir avec ma prothèse normale, mais c’est beaucoup plus facile et je suis beaucoup plus rapide avec ma prothèse sportive.»

La nouvelle prothèse sportive, qui a été partiellement financée par PluSport, devrait aider l’athlète en herbe à atteindre son plein potentiel. Sophie fait aussi partie de l’équipe PluSport, qui organise une fois par mois un entraînement en Suisse. Mais Sophie a des ambitions au-delà du monde du sport: «J’aimerais avoir une famille en bonne santé et un bon travail». Elle rêve de devenir vétérinaire. Mais elle ne sait pas encore combien d’enfants elle veut.

Un don à PluSport est une valeur sûre pour le long terme

PluSport, l’association faîtière du handisport, écrit d’autres histoires de ce genre grâce à l’utilisation ciblée de moyens financiers. Les dons des client-es de Sanitas jouent un rôle important pour transformer ces rêves en réalité. Ils rejoignent le fonds destiné à financer les prothèses et les dispositifs techniques. L’argent est ensuite redistribué aux personnes souffrant d’un handicap physique.

Les dons sont collectés via l’appli Sanitas Active. En effet, les utilisateurs et utilisatrices collectent des écus virtuels pour les pas effectués, les visites au centre de fitness ou l’atteinte d’objectifs sportifs quotidiens. Ces écus peuvent être échangés contre des bons d’achat dans certaines boutiques en ligne ou en faisant un don à PluSport. L’année dernière, ce sont 16 180 francs qui ont été reversés au handisport.