Sites médicaux fiables sur Internet
Rechercher sur Google à quoi correspondent ses symptômes est courant. Pourtant, il est rarement rassurant de faire ses propres recherches. Des experts nous éclairent sur les sites qui sont fiables.
Qu’il s’agisse d’un ganglion derrière l’oreille ou d’une éruption cutanée sur le bras, la plupart des personnes qui ont des troubles se tournent d’abord vers le «Dr Google»: elles recherchent à quoi pourraient correspondent les symptômes, naviguent sur les forums et lisent des recommandations bien intentionnées. Lorsque les patients se rendent ensuite chez le médecin, ils savent déjà tout sur leur prétendue maladie.
Trois experts nous livrent les sources d’informations qu’ils recommandent particulièrement:
Reto Villiger, pédiatre à Wettingen: «Plus les symptômes sont variés, plus vous risquez de vous y perdre sur Internet.»
«Il arrive régulièrement que des parents recherchent sur Internet des informations sur certains symptômes ou maladies de leurs enfants. Mon expérience à ce sujet est plutôt positive: pour les parents qui ont déjà fait leurs propres recherches sur Internet au sujet d’une maladie, je n’ai pas besoin de tout reprendre depuis le début. Mais rechercher de son propre chef peut également déclencher des doutes. À ce moment-là, consulter un médecin devient inévitable. Internet fourmille d’informations de qualité très différente et il est souvent difficile pour les non-initiés de juger dans quelle mesure elles sont sérieuses. La Toile est bien meilleure pour fournir des informations sur les diagnostics déjà posés que pour établir un diagnostic en mode «self-service» basé sur des symptômes. Règle générale: il faut toujours consulter un médecin si des indices laissent présager une maladie grave».
Conseils:
- Sites officiels: des informations gratuites et sérieuses sur les maladies peuvent être obtenues sur les sites Web d’associations médicales, les départements de la santé (par exemple www.bag.admin.ch/bag/fr) ou auprès des organisations de la santé spécialisées telles que Ligue Pulmonaire (problèmes pulmonaires), Aha (allergies). L’inconvénient: ces informations ne sont généralement pas axées sur les symptômes.
- Livres à télécharger: pour les parents de jeunes enfants, le livre «Vincent, Sophie et les autres ...» est recommandé, car il est structuré en fonction des symptômes.
- Guide: pour les migrants qui ne sont pas familiarisés avec le système de la santé suisse, il existe un guide de santé disponible en de nombreuses langues qui les aidera à s’y retrouver.
Erika Ziltener, présidente de la Fédération suisse des patients:«Les plate-formes d’évaluation doivent être utilisées avec prudence»
«La recherche d’informations médicales sur Google est-elle une malédiction ou une bénédiction? D’après mon expérience, elle peut être un facteur considérable d’anxiété. Le problème est que le contrôle de la qualité fait défaut. Je peux trouver de bonnes informations médicales, mais aussi des demi-vérités, voire des aberrations. Si quelqu’un veut se renseigner à l’avance sur la qualité des hôpitaux ou des médecins, cela devient particulièrement difficile. Actuellement, je ne pense pas qu’il existe de plate-forme d’évaluation dans ce domaine qui soit vraiment utile pour les profanes. La prudence reste donc de mise, car être satisfait du médecin ou du traitement dépend fortement de la guérison ou non. Ceux qui sont guéris sont logiquement plus satisfaits».
Conseils
- Droits des patients: demandez à l’association des patients des informations sur vos droits en tant que patient. Chacun a, par exemple, le droit de consulter son dossier complet. Une fois par mois, l’association des patients propose une journée de consultation gratuite.
- Avant le traitement: au lieu de se fier aux listes des meilleurs praticiens et aux portails de comparaison sur Internet, il est préférable de s’adresser au médecin de famille en qui vous avez confiance ou à l’association des patients. Si vous ne pouvez pas vous passer d’un portail d’évaluation, consultez ANQ. Mais attention: les informations sur ce site sont difficiles à comprendre pour les profanes. L’association des patients vous soutient volontiers dans cette démarche.
- De nombreux hôpitaux ont élaboré de très bonnes listes de critères et des brochures. Vous pouvez les trouver sur leurs sites Web ou les obtenir en version papier sur demande.
- Avant une intervention chirurgicale importante, il est essentiel que vous obteniez un second avis indépendant auprès d’un médecin d’un autre hôpital, qui ne va, bien entendu, pas pratiquer lui-même l’intervention.
- Soyez actif: informez-vous et posez-vous des questions. Vérifiez si le bénéfice attendu d’un traitement influencera votre qualité de vie et si le risque encouru est supportable. Soyez persévérant et critique, discutez-en et prenez le temps d’y réfléchir. De cette façon, vous deviendrez un patient responsable.
Marcel Wisler, co-directeur de la promotion de la santé chez inCLOUsiv: «Nous sommes en réseau virtuel les uns avec les autres»
La plate-forme inCLOUsiv a été lancée après le début de la pandémie du Covid-19 pour apporter un soutien en matière de santé mentale. Notre ambition est néanmoins de mettre en réseau sur le long terme les personnes concernées, leurs proches et les spécialistes.
L’intégration sociale, la participation à la vie en société et les possibilités d’avoir son mot à dire sont des questions importantes lorsqu’il s’agit de santé mentale. Le numérique offre de nombreuses possibilités, quels que soient l’heure et le lieu, en matière d’échange d’informations et de réseautage social. Jusqu’au printemps 2021, la plate-forme abordera différents thèmes dans le but de cibler les besoins des utilisateurs.»
Conseils:
Consultez également ces liens en matière de santé mentale:
- Pro mente sana (conseil et guide pratique)
- Ensa (premiers secours pour les problèmes de santé mentale)
- Comment vas-tu? (campagne: comment parler de ses problèmes psychiques)